Jeanne, dans l'espoir d'obtenir vengeance, pactise avec le Diable après avoir été abusée par le seigneur du village. Métamorphosée par cette alliance, elle se réfugie dans un étrange vallée, la Belladonna.
Belladonna of Sadness (1973) est un des chefs-d’œuvre de l’animation japonaise. Baroque, érotique et psychédélique, le film est produit par le parrain de l’animation japonaise de style manga Osamu Tezuka et réalisé par son collaborateur Eiichi Yamamoto. Belladonna of Sadness est intéressant à plus d’un titre et peut réunir, de manière un peu étrange, les fans de manga, les nostalgiques des seventies, et ceux qui s’intéressent à l’histoire médiévale. Ce film saisissant par son histoire séduisante et faustienne est aussi l’expression de l’art érotique japonais connu sous le nom de ero-guro qui combine l’érotisme et le grotesque dans la tradition de l’écrivain et critique japonais Edogawa Ranpo : le "Edgard Alan Poe japonais". Esthétiquement, on retrouve également l’influence évidente des symbolistes comme Gustav Klimt et le style des figurines du Tarot dans la posture des corps anguleux de Egon Schiele, peut-être parce que ces anatomies tortueuses expriment la figure du martyr qui fait écho au destin tragique de Belladonna semblable à celui de Jeanne D’Arc.(diacritik.com)