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Noir

histoire d'une couleur
Année de parution :
2008
1 vol. (210 p.) : ill. en coul. : 25 cm

1. Au commencement était le noir (du Paléolithique à l'an mille)

2. Dans la palette du Diable (Xe-XIIIe s.)

3. Le luxe des princes (XIIIe-XVIe s.)

4. Un monde en noir et blanc (XVIe-XIXe s.)

5. Romantisme et modernité (XIXe-XXIe s.)



Historien, spécialiste des couleurs, des images, des emblèmes et du bestiaire, Michel Pastoureau est directeur d'études émérite à l'École pratique des hautes études, où il a occupé pendant trente-cinq ans la chaire d'histoire de la symbolique occidentale. Il a publié de nombreux ouvrages, dont plusieurs ont été traduits dans une trentaine de langues. Parmi ses principales publications au Seuil : L'Étoffe du Diable. Une histoire des rayures et des tissus rayés (1991); Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental (2004); L'Art héraldique au Moyen Âge (2009); Les Couleurs de nos souvenirs (prix Médicis Essai 2010); Bestiaires du Moyen Âge (2011); Tympans et portails romans (2014); Le roi tué par un cochon (2015); Les Couleurs expliquées en images (en collaboration avec Dominique Simonnet, 2015).


Longtemps, en Occident, le noir a été considéré comme une couleur à part entière, et même comme un pôle fort de tous les systèmes de la couleur. Mais son histoire change au début de l'époque moderne : l'invention de l'imprimerie, la diffusion de l'image gravée et la Réforme protestante lui donnent, comme au blanc, un statut particulier. Quelques décennies plus tard, en découvrant le spectre, Newton met sur le devant de la scène un nouvel ordre des couleurs au sein duquel il n'y a désormais plus de place ni pour le noir ni pour le blanc : pendant presque trois siècles, ce ne seront plus des couleurs. Toutefois, dans le courant du XXe siècle, l'art d'abord, la société ensuite, la science enfin redonnent progressivement au noir son statut de couleur véritable.

C'est à cette longue histoire du noir dans les sociétés européennes qu'est consacré le livre de Michel Pastoureau. L'accent est mis autant sur les pratiques sociales de la couleur (lexiques, teintures, vêtements, emblèmes) que sur ses enjeux proprement artistiques. Une attention particulière est portée à la symbolique ambivalente du noir, tantôt pris en bonne part (fertilité, humilité, dignité, autorité), tantôt en mauvaise (tristesse, deuil, péché, enfer, mort). Et comme il n'est guère possible de parler d'une couleur isolément, cette histoire culturelle du noir est aussi, partiellement, celle du blanc (avec lequel le noir n'a pas toujours fait couple), du gris, du brun, du violet et même du bleu.