Tout en multipliant les collaborations et s’associant à des créations de cinéma, danse ou théâtre, Vincent Artaud poursuit son odyssée avec ce troisième effort, s’imposant le dogme d’une formation plus réduite que les précédentes : Frédéric Couderc y tient les clarinettes et saxophones, le batteur Fabrice Moreau (qui aura frappé sur ses tambours pour des personnalités aussi diverses que Jean-Louis Aubert ou Michel Portal), et Vincent Lafont aux claviers. En treize éléments, le quatuor s’embarque donc pour de mystérieux temps originels, avec la richesse spirituelle de ceux qui ont montré la voie (John Coltrane). Car le symbolisme rayonne ici au mitan d’une oeuvre qui n’est ni de la musique industrielle ou du post-rock, ni du jazz, ni de la musique répétitive, ni de la musique électronique, mais un peu plus que tout cela réuni : de l’imaginaire alchimique à la liturgie juive, en passant par les quatre éléments (écho des quatre musiciens du combo). (d'après Christian Larrède / music-story.com)