La grande révolutionnaire allemande née en Pologne raconte que dans l'asile de nuit, 70 sans-abri viennent de mourir et que 150 autres sont en train d'agoniser. Tous ont été victimes d'une intoxication alimentaire. Les braves citoyens s'inquiètent d'une possible contagion tandis que la police enquête pour savoir d'où viennent les harengs pourris. Pour Rosa Luxembourg, le germe mortel, le bacille coupable, c'est le capitalisme et sa barbarie à visage humain. Ce texte est suivi des lettres écrites en prison, entre 1916 et 1918, qui nous font découvrir que la militante était aussi une contemplatrice, fascinée par la beauté. Avec des accents et une tendresse digne de Colette. (Le Nouvel Observateur)