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Truth

King, Guy 866, 866
Année de parution :
2016
1 d.c.
atif d’un village perdu dans la campagne d’Israël, Guy King n’a mis les pieds aux Etats Unis qu’à l’âge de seize ans et il lui aura fallu attendre cinq année de plus pour finir par s’y installer définitivement, un court moment à Memphis puis à New Orleans pour commencer, puis finalement à Chicago où il a véritablement commencé à être reconnu pour ses talents de guitariste en accompagnant Willie Kent pendant pas moins de six années. Au décès de celui-ci, en 2006, Guy King se décidera à démarrer une carrière personnelle et c’est en écumant les clubs de la Windy City puis en enregistrant un premier album solo en 2009 qu’il finira par tourner tout autour de la planète, donnant jusqu’à trois centaines de concerts par an et ouvrant à l’occasion pour B.B. King ou encore pour Buddy Guy … Deux efforts de plus finiront d’asseoir son succès et c’est aujourd’hui un nouvel album que le guitariste nous dévoile, le premier chez Delmark, un ouvrage dans lequel il use avec un réel savoir-faire de ses capacités naturelles à jouer le blues mais aussi le jazz, la soul et le rhythm’n’blues et où, aux côtés de ses propres titres dont trois co-écrits avec le fameux songwriter David Ritz, il s’offre quelques relectures personnelles parmi lesquelles on soulignera forcément « The Same Thing That Can Make You Laugh » de Ray Charles, le « Cookin’ In Style » et le « Something’s Wrong » de Percy Mayfield, le « There Must Be A Better World Somewhere » de Doc Pomus, le « See Saw » de Don Covay, le « I Gotta Right To Sing The Blues » d’Harold Arlen et, last but not least, le funkysant en diable « It’s About The Dollar Bill » de Johnny “Guitar” Watson. Dans un style qui se promène à l’occasion et avec beaucoup de lucidité entre B.B. King et Albert King et en faisant un usage toujours très judicieux de sa voix qui sait aller avec la même inspiration du bluesman jusqu’au crooner, Guy King nous livre un album qui devrait faire date dans une carrière qui semble devoir le mener à court terme vers le sommet de l’échelle ! Attention, un King peut parfois en cacher un autre et quand bien même il ne pourra pas faire oublier ceux qui ont illuminé le genre avant lui, il y a fort à parier qu’il finira par les rejoindre dans le cœur des amateurs de blues … (Fred Delforge/zicazic.com)