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A Saucerful Of Secrets
Pink Floyd 943, 943
Année de parution :
2011
1 d.c. (boitier carton.)
Lannée 1967 fut mouvementée pour les polytechniciens. Syd Barret, chef dorchestre de leur premier effort The Piper At The Gates Of Dawn se noie dans le LSD. Dans lincapacité dinterpréter ses propres compositions, le reste du groupe prend la décision dembaucher un ami: David Gilmour. Pink Floyd vit assez mal cette éviction, pourtant bénéfique. Roger Waters devient naturellement seul maître à bord et tente de prendre un nouveau virage au projet. Cette évolution, repoussant le folk psychédélique au second plan, tend vers une musique plus complexe, plus rock tout en gardant lexpérimentation comme première règle. Grand architecte de ce second opus, Waters pousse et repousse les limites avec A Saucerful Of Secrets, long trip acide de près de douze minutes. Concept à lintérieur même de lalbum, le titre se subdivise en quatre parties : Something Else, Syncopated Pandemonium, Storm Signal et Celestial Voices. Chacune de ces phases possède sa propre rythmique, sa propre mélodie, son propre tempo. La batterie est omniprésente, comparable au rythme changeant du battement dun cur, accompagnée tantôt dune guitare et dune basse, tantôt dun orgue spatial. Tels sont Les prémices dune géniale mégalomanie. Ce système musical se retrouve sur le chamanique Set the Control For the Heart of the Sun, excepté le découpage en sections. Lorgue et la batterie tribale sont tout aussi présents avant larrivée progressive de la guitare ou ce parcimonieux écho de mouettes et de vagues. Ce concentré dabsolu du titre éponyme est comparable au travail dAlex Grey car Control et A Saucerful se veulent être un voyage intérieur. Les sonorités sinspirent du mystique, proche du bouddhisme. Ainsi naquit le rock progressif. Ainsi A Saucerful Of Secrets restera gravé sur la pierre philosophale du rock. (Posthuman666 / destination-rock.com)