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Disponible

Oeuvres complètes, correspondance

Correspondance
Collection :
Bouquins [Texte imprimé] / collection dirigée par Guy Schoeller
Année de parution :
1992
CXXXIV-607 p. : 20 cm
Rimbaud, souvent, se résume à une formule : voyou, voyant, mystique (au besoin, à l'état sauvage)... C'est que l'homme nous fascine, comme il a fasciné ses contemporains. De l'enfant prodige de Charleville au négociant implanté au Harar, en passant par le révolté des lettres, Rimbaud attire et surprend. Il se plaît dans sa diversité, ses provocations, ses contradictions. Facettes éclatantes, aussitôt assombries. On ne saisit souvent qu'un aspect de son existence et c'est dans celui-là qu'on le fige. On crée ainsi des mythes qui dénaturent la richesse du poète en le caricaturant jusqu'au ridicule : Rimbaud chrétien, négrier, révolutionnaire, communard, féru d'érotisme et de scatologie... La vérité est que Rimbaud nous échappe, s'échappe. Il nous nargue, l'homme qui tend des cordes de clocher à clocher, et danse. " Passant considérable ", " homme aux semelles de vent " ont dit ses amis. On ne peut mieux exprimer l'essentiel. Rimbaud va vite. En moins de dix ans il produit une oeuvre, qu'il néglige presque entièrement de publier, et qui le conduit de la rhétorique hugolienne aux interrogations dont la poésie contemporaine est encore tributaire. Pourquoi ? D'où vient la fascination qu'il exerce sur nous ? Sans tenir compte des modes, Rimbaud s'est posé la question capitale : qu'est-ce que cela veut dire ? Comprenons : qu'est-ce que les choses ont à nous dire ? Comment donner forme à ce nouveau dialogue ? Quelle distance critique assigner au poète à l'intérieur de sa création ? Ainsi Rimbaud se fonde en poésie.