"À la mort de son père, samouraï déchu, une pauvre mais très belle jeune fille n’a d’autre issue, pour nourrir ses frères, que de devenir geïsha. Elle est si sublime que tous les seigneurs la veulent pour maîtresse, mais elle résiste. Jusqu’au jour où elle tombe amoureuse d’un jeune noble, fougueux et innocent, qui la demande en mariage. Mais elle sait que ce serait pour lui la déchéance et, en pleurant, elle disparaît dans la nuit. Quand nous la retrouvons, c’est une mendiante. Elle vient frapper à la porte du noble, maintenant marié, et dont le fils vient lui donner un bol de soupe. L’enfant est bon et doux. Il plaint la pauvre femme et s’avoue heureux. La mendiante sourit à travers ses larmes et lui dit : « Alors je suis heureuse aussi. Ce bol que m’as offert est une barque sur l’océan de mes larmes, qui me porte jusqu’aux rives de la Terre Pure du Bouddha. » Nous pourrions citer l’histoire du gouverneur incorruptible, que les voyous dorés de la famille du shogun croient pouvoir narguer. Ou celle du moine qui se trouve nez à nez face à un tigre. Ou celle du savant occidental... Racontés chacun en quatre ou cinq pages, trente-quatre magnifiques petits contes zen, illustrés par des estampes et peintures japonaises, font de ce petit livre relié en toile un bijou." (Nouvelles clés)
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