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Bitter sweets

Année de parution :
2012
1 d.c.
Bitter Sweets, sorti chez Quark, le label d’Edward Perraud, est constitué de 18 brèves douceurs qui, rassemblées, forment un arc-en-ciel musical, tant les registres et les styles explorés sont multiples. Ici c’est une promenade en Asie (« Au-delà de l’eau de la rizière »), là une suggestion lascive et hilarante (« Give Me Your Tong »), là encore une crise de panique : « J’ai perdu mes lunettes » ! L’univers thématique rappelle celui d’Eurydice Bis, le répertoire de chansons d’Elise Caron, ou comment tirer le fil poétique des petites choses du quotidien avec humour et simplicité, deux terrains sur lesquels elle s’entend particulièrement bien avec Perraud. Ces bonbons amers sont entièrement improvisés ; les compositions viendront plus tard ; pour le moment, on s’apprivoise. Pourquoi « amers » ? Précisément parce que dans « humour » et « simplicité », il y a « distance » et « jeu ». Jeux de mots, pour commencer : « bittersweet », en anglais « aigre-doux », devient au pluriel les douceurs amères nommées, entre autres, « Le rappeur Khalité prie » ; « Ni Boulez ni marteau ». Jeux sonores, évidemment : lyrisme, bruitisme, parodie, chanson… La palette d’Elise Caron semble infinie. Jeux de sens enfin, comme si un titre en forme d’oxymore s’imposait pour cet album. (Raphaëlle Tchamitchian /citizenjazz.com)