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Animals
Pink Floyd 943, 943
Année de parution :
2011
1 d.c. (boitier carton.)
Si ce disque est volontiers considéré comme un entre-deux transitionnel qui permet à Waters de poser les derniers fondements de sa dictature, on oublie trop souvent qu'il s'agit pourtant d'un album de guitares, et ce du début à la fin. Si sa rage est effectivement d'origine watersienne, elle passe, outre par le chant de ce dernier, principalement par des riffs déchirants, des rythmiques frissonnantes et des soli poignants. Tout ceci est l'uvre d'un David Gilmour qui n'aura jamais été aussi éclatant sur aucun autre disque. Contrairement à The Wall ou à des centaines d'autres albums concept, le fameux concept ne prend ici jamais le pas sur la musique. Il n'est là que pour l'enrichir et non la réduire à néant. L'album est organisé comme La Ferme de George Orwell, chaque titre étant celui d'un animal. Ce contraste entre une apparente simplicité enfantine et une complexité torturé contribue sans doute à la puissance et à la singularité incroyable de ce disque. Le chant de Waters qui se mue souvent en hurlements plaintifs ou violents, crus, mais toujours justes se pose sur des compositions longues, changeantes et complexes dont les accalmies ne sont jamais des temps morts. L'accroche est inévitable même si un certain nombre d'écoutes sera toujours nécessaire pour pouvoir cerner un tel accomplissement. (Religionnaire / destination-rock.com)