Quelle « oulipiade », de retrouver un recueil de poèmes de David Dumortier judicieusement accompagnés par les collages de Martine Mellinette ! Dans "Cligne-musette", le C s’accroche à la ligne comme un hameçon pour piocher les mots. Le S se faufile en silence (entre le « mu » et la « ette ») comme une rivière sinueuse sur laquelle glissent des petits bateaux de papiers pliés et collés, qui disparaissent et réapparaissent sans cesse à l’horizon. Les poèmes jouent ainsi à cache-cache sous les yeux du lecteur. (Citrouille)