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Et ne reste que des cendres
Baydar, Oya , null, null
Année de parution :
2015
576 p. : 20 cm
Convoquée à l'Institut médico-légal de Paris, Ülku reconnaît sans peine le corps étendu devant elle. Il s'agit du diplomate turc Arin Murat, assassiné la veille. L'homme politique. Son amant, son seul amour. Autour de cette passion inouïe, aussi nourricière que destructrice, surgit l'histoire de la Turquie depuis les années 70. Sont décrits les dictatures militaires, les bourreaux et leurs victimes, une jeunesse sacrifiée et engagée, réclamant le droit à la parole et à la liberté la plus élémentaire. Sur ce panorama tissé d'amertume et de colère se détache, flamboyante, Ülku, personnage obsédant qui traverse tête haute et le coeur endurci les tourmentes politiques et sociales, culturelles aussi, qui ont secoué son pays, le Moyen-Orient, l'Europe et le monde. Ülku, qui a connu dans sa chair la torture, l'exil, les deuils, la peur et les ténèbres, contemple ce désastre avec aplomb d'abord, puis souffrance et bientôt de moins en moins d'espoir. L'uvre littéraire majeure d'Oya Baydar continue de nous parvenir, dans le désordre. Dès ses débuts en 1958, elle choque la Turquie bien-pensante où elle est considérée comme une sorte de passionaria de gauche. Ses livres portent sur la Turquie un regard sans indulgence. (Livres hebdo)