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Natures mortes

Collection :
Les Phares [Texte imprimé]
Année de parution :
1999
418 p. : ill. en noir et en coul., jaquette et coffret ill. en coul. : 34 cm
FLEURS ET FRUITS, objets du quotidien, tables servies et autres vanités sont autant de facettes d'un genre qui a marqué l'histoire de l'art occidental : la nature morte. Bien qu'elle ait toujours eu une clientèle fascinée par la manière dont elle reproduisait la réalité environnante, elle a longtemps été décriée car montrant des objets indignes d'être peints tant ils étaient banals. Cependant, encore aujourd'hui, les tableaux de nature morte comptent au nombre des œuvres les plus appréciées sur le marché de l'art, ce qui se manifeste par un grand nombre d'expositions et de publications sur le genre lui-même ou ses représentants les plus talentueux. Le présent ouvrage fait le point sur cette littérature récente sous la forme d'une analyse passionnante. L'auteur, Sybille Ebert-Schifferer, guide en effet le lecteur à travers époques et pays, expliquant les différents développements stylistiques, culturels ou historiques qu'ont connus les natures mortes, au moyen d'un texte précis, clair et d'une grande érudition. L'histoire de la nature morte commence dans l'Antiquité et connaît un arrêt brutal à la chute de l'Empire romain. Après une longue éclipse durant tout le Moyen Age, elle fait sa réapparition à la Renaissance. Le monde des objets s'émancipe alors progressivement du contexte religieux, d'une part - à l'exemple du portrait individuel -, puis de celui de la représentation scientifique de la nature, de l'autre. Ainsi, autour de 1600, de façon parallèle, la nature morte acquiert son autonomie en Italie et aux Pays-Bas. Image de contemplation, propice aux plaisirs des sens, avertissement sur le devenir de l'homme ou encore instantané de la vie bourgeoise ou aristocratique, elle s'adresse à un public de plus en plus large. Les tableaux témoignent de la sorte d'une évolution culturelle et sociale, de changements dans les goûts et les habitudes, et ce avec une constante virtuosité, notamment dans les trompe-l'œil. De fait, les sujets les plus simples ont toujours constitué un champ d'expérimentation pour les peintres - que l'on songe aux pommes de Cézanne... En plein XX siècle encore, le genre n'a-t-il pas été investi d'un rôle programmatique par les mouvements d'avant-garde ? Près de trois cents œuvres, toutes reproduites dans leur intégralité et venant des quatre coins du monde, de musées comme de collections particulières, illustrent superbement le propos de l'auteur. Les détails, soigneusement choisis, permettent d'apprécier les effets de trompe-l'œil ou de matière et de mieux atteindre à la compréhension des tableaux, tout comme les commentaires qui complètent les légendes. Ils contribuent ainsi à faire de ces Natures mortes un livre accompli, à la fois dans le fond et dans la forme.