La promeneuse d'oiseaux
Didier Decoin est né le 13 mars 1945 à Boulogne-Billancourt.
Auteur de nombreux romans, il obtient le prix Goncourt en 1977 avec John l'enfer. Comme essayiste et biographe, il se consacra plus particulièrement à des ouvrages de spiritualité (Il fait Dieu ou une vie d'Elisabeth de la Trinité).
Sensibilisé dès l'enfance par l'audiovisuel (il est le fils du cinéaste Henry Decoin), il a écrit de nombreux scénarios pour Marcel Carné, Henri Verneuil, Robert Enrico ou Maroun Bagdadi. Il a lui-même réalisé deux longs-métrages pour la télévision ainsi qu'une trentaine de courts et moyens-métrages scientifiques et médicaux.
Ancien président de la Société des Gens de Lettres, Didier Decoin a été élu en juin 1995 à l'Académie Goncourt.
1880, dans l'île anglo-normande d'Alderney. Parce qu'un accident a réduit sa voix à un murmure et l'isole des autres jeunes filles. Sarah McNeill passe le plus clair de son temps à courir les landes sauvages. C'est dans cette solitude qu'elle découvre l'histoire de lady Jane, qui, pendant un quart de siècle, espéra contre toute raison le retour de son mari, John Franklin, disparu au cours d'une expédition polaire.
Un soir de bal. Sarah rencontre Gaudion, un maraîcher breton faisant route vers l'Angleterre et dont la goélette chargée d'oignons s'est échouée sur le rivage. Le temps que la mer remonte, tous deux vont connaître une telle passion qu'à la fin de cette nuit unique la petite paysanne comprend que l'homme aux mains de géant est l'amour de sa vie. "Je désire, écrit-elle à lady Jane, dont elle a décidé d'imiter l'extraordinaire fidélité, que vous m'expliquiez comment on peut aimer comme ça, c'est-à-dire comme vous. C'est la manière dont je voudrais être capable d'aimer moi aussi."
Et Sarah de s'élancer à la recherche de Gaudion. D'abord sur les docks de Londres, où elle survit en livrant des oiseaux naturalisés aux clients d'un étrange empailleur, puis sur les côtes de Normandie, où une société brillante mais cruelle s'adonne à la nouvelle mode des bains de mer.
Aucune déchéance, pas même celle de la prison, ne fera renoncer Sarah à la quête éperdue de son amour. Alors, ébranlé par tant d'obstination, le destin finira peut-être par céder.