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Ce que vit Er quand ses yeux se fermèrent

adapté du mythe d'Er de Platon, "La République", livre X, 614b/621b
Jay, Bruno (1965-....) Auteur du texte
Collection :
Collection Les Mythes philosophiques [Texte imprimé]
Année de parution :
2009
1 vol. (28 p.) : ill. en coul., couv. ill. : 24 cm
Platon termine son oeuvre maîtresse, La République, par un mythe sur la destinée des âmes : le mythe d'Er. Er est un vaillant guerrier, mort au combat, à qui il est donné une opportunité dont chacun rêve : voir ce qui se passe après notre mort, et revenir à la vie pour témoigner de ce qu'il a vu (et ce faisant nous convaincre que rien n'est plus important que la philosophie, condition d'une existence heureuse). Pourquoi terminer un dialogue dédié au thème de la justice par un tel mythe? Parce que la justice ne va pas sans la liberté, et que le vrai sujet du mythe d'Er, c'est la liberté : la liberté de choisir, de se choisir. A la question première de l'oeuvre platonicienne, à quoi sert la philosophie?, le mythe répond : pour faire un bon usage de la liberté, pour faire des choix éclairés, il est nécessaire d'avoir ce recul que permet la réflexion. Grâce à la philosophie, l'homme advient comme sujet responsable, pouvant répondre de son existence : il n'est pas de vie bonne possible sans le postulat d'une transcendance de la liberté sur l'exister. En une seule histoire, le mythe donne des réponses aux trois questions majeures de la philosophie : d'où venons-nous ? qui sommes nous ? où allons nous ? Avec le mythe d'Er on est aux origines de la pensée (il reprend l'essence du questionnement existentiel) et de la culture : les images qu'il convoque sont empruntées à la tradition orphique et pythagoricienne, on les retrouvera dans la mythologie judéo-chrétienne (idée de jugement des âmes, de purgatoire, de responsabilité originelle). (Sophieslovers.com)