Gérard-Georges Lemaire, critique d'art et essayiste, retrace l'histoire culturelle et anthropologique du noir en Occident, de l'Antiquité à nos jours. Lié indissolublement à l'idée de deuil, de nuit, de désespoir, de folie, le noir se présente dans notre culture comme une couleur néfaste, ou du moins avec de tristes connotations. Toutefois, l'histoire du noir en Occident est beaucoup plus complexe et contrastée. C'est cette histoire que l'auteur explore avec talent, dans des domaines aussi divers que la religion, la science, la littérature ou la politique. La question du noir, omniprésente dans la sphère de l'art, occupe une place à part entière dans l'ouvrage. Le noir prend une toute autre dimension lorque l'ombre et les ténèbres servent à traduire plastiquement la pensée du peintre. Cela est évident chez le Caravage, chez les ténébristes du XVIIè siècle et chez Rembrandt. L'histoire de l'art moderne montre que certain peintres ont considéré le noir comme une fin ultime ou comme "le dernier tableau".