Le commandant d'Auschwitz aime la musique. Il ordonne à un prisonnier de lui fabriquer un violon. La Catalane Maria Angels Anglada (1930-1999) raconte la fabrication du violon, les instants de nostalgie, d'angoisse et de poignant bonheur vécus par Daniel tandis qu'il retrouve les colles, les bois et les outils nécessaires. On y apprend les étapes de la fabrication d'un violon, les différentes parties de l'instrument et les secrets du métier de luthier. Tout autour, l'enfer continue. Les chapitres sont précédés d'extraits de règlements des camps d'extermination. Il y avait peu de chances que l'ex-violoniste du camp, devenu célèbre mais obsédé par ses souvenirs, ré-entende, un demi-siècle après, une femme d'âge mûr faire vibrer un violon au son à nul autre pareil. Une oeuvre plus complexe qu'il n'y paraît pour découvrir Maria Angels Anglada, cette grande figure de la littérature catalane, non traduite en français jusque là. (Livres hebdo)