Au sortir de la guerre, Erwin, 17 ans a tout perdu : père, mère, langue, environnement familier. Il immigre en Palestine où éclate bientôt la guerre d'Indépendance. Erwin a changé de prénom et s'appelle maintenant Aharon. Les jeunes pionniers sont affectés à des missions militaires. Erwin, blessé au cours de l’une d’elle, restera de longs mois paralysé dans une maison de repos. C'est là qu'il renoue avec le sommeil et le passé. Il craint de trahir les siens en adoptant une nouvelle langue et un nouveau pays. Peu à peu, une décision s’impose à lui : celle de mettre ses pas dans ceux de son père disparu, et devenir l’écrivain que celui-ci rêvait d’être. L'auteur tente clairement de relier l'imaginaire et le vécu à travers les noms de ses parents et son propre nom bien sûr, mais aussi en insérant dans le récit des extraits de poèmes ou de prose de ses jeunes années. Citoyen israélien, Aharon Appelfeld est l'un des plus grands écrivains juifs de notre temps. (L'éditeur)