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More

Pink Floyd 943, 943
Année de parution :
2011
1 d.c. (boitier carton.)
More est un album un peu particulier dans la discographie de Pink Floyd. Tout d’abord, rappelons qu’il s’agit d’un disque de commande. En effet, à l’origine, Barbet Schroeder a besoin d’une bande son pour soutenir l’intrigue de son prochain long métrage. Une sordide histoire d’auto destruction tournée sous les sunlights d’Ibiza en plein raout hippie. Bien que l’exercice soit risqué - une bande originale n’a pas vocation à s’extraire des codes du genre - les anglais vont faire autre chose du simple amalgame attendu. Ils vont en faire un album intemporel se situant bien au-delà de l’espace limité par le dramatique du propos. Composé et enregistré en huit jours, More est un album d’une étonnante variété. Le soin porté à l’écriture, saisissant. Tout commence par un battement d’aile psychédélique. Cirrus Minor. Une ballade acoustique entre ciel et terre à tendance hallucinogène. Transporté par l’orgue, croyant que le ton vient d’être donné, on se laisse porter. Voyager même. Mais on aurait bien tort de ne pas se méfier. Se méfier de ce diable de Waters qui a plus d’une corde dissimulée derrière sa basse Fender. Pour autant, nul besoin de faire étalage de tous les titres alignés dans ce disque grand écart. Puisque de The Nile Song à Green Is The Colour, en passant par l’organique Main Theme, les surprises sont légions. Guitares saturées, vibraphone, piano dissonant, flûte aérienne, tout concoure à faire de cet ensemble un parcours initiatique. Les séquences instrumentales ayant, pour la plupart, fonction de colorier explicitement chaque montée en trip. Cela dit, rock psyché, teinté flamenco, voire zesté à l’oriental, More c’est aussi l’inévitable guitare hantée de David Gilmour. Sa voix mutante également. Rageuse, suspendue, certaines fois drapée de brume, elle est la chair émotionnelle qui donne vie aux poésies sombres de Waters. (StarChild / destination-rock.com)