The Deer’s cry : le cri du cerf, ce pourrait être le chant et même me hurlement désespéré, mais noble de la bêta et par devant elle, de la Nature personnifiée éprouvée par la torture permanente que lui infligent les hommes irresponsables. Le premier morceau pour chœur a cappella, – « The Deer’s cry »-, du programme donne le ton de ce cycle de pièces nouvelles au disque (Drei Hirtenkinder aus Fátima et Habitare Fratres) ou déjà connues (Alleluia-Tropus, spécialement composé pour l’ensemble, est repris par Vox Clamantis mais ici sans instruments … ou le plus long extrait de Kaonon Pokajanen : « Gebet nach dem Kanon ») que l’excellent ensemble Vox Clamantis, sous la direction de Jaan-Eik Tulve, rehausse d’une écoute intérieure, d’une implication idéalement articulée et très particulière. Comme les premiers accords percutants, mordants, troublants de Von Angesicht zu Angesicht, comme la suractivité du bien connu et légendaire à présent Fratres, le propre de la musique de Pärt exprime une conscience aiguë, parfois désespérée du monde en déclin qui est le nôtre ; la riche texture des airs pour chœurs (Virgencita) énonce comme une interrogation obsédante, irrépressible, la question du sens de nos vies, la question du devenir de notre planète et de l’humanité… (classiquenews.com)