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Alcazar memories - The party
Lay, Paul 230 , 811, 230 , 811, Compositeur, 811
Année de parution :
2017
2 d.c.
3ème & 4ème albums du pianiste compositeur Paul Lay sur Laborie Jazz. Une histoire de fi délité entre un artiste et son label, une histoire de patience pour un artiste qui a su intégrer et s'intégrer dans de nombreuses formations en apportant toujours le meilleur de lui-même et dont chacun a pu se féliciter, une histoire de rôle où, dès le départ, Paul et le label connaissent et apprivoisent des territoires sans cesse en mouvement, des perspectives qui les enrichissent mutuellement et dans le seul souci de saisir le(s) public(s) par une esthétique qui ne tend que vers le plaisir et le beau. Le label Laborie sort simultanément deux albums du pianiste Paul Lay, Prix Django Reinhardt 2016 de l'Académie du Jazz. L'un, The Party, en trio avec le contrebassiste Clemens van der Feen et le batteur Dré Pallemaerts, l'autre en trio aussi, Alcazar Memories, avec la chanteuse Isabel Sorling et le contrebassiste Simon Tallieu. Si les deux sont excellents et neufs, on s'occupe ici de The Party. Dans la formule classique du trio, l'album prouve le talent exceptionnel d'un pianiste que Martial Solal a salué pour sa musicalité et que les amateurs ont remarqué dans le quartet At Work de la saxophoniste Géraldine Laurent. Ce qui frappe chez ce jeune homme est un alliage incomparable de maturité et d'énergie juvénile, un art consommé des contrastes dans les compositions, toutes de lui sauf la tendre ballade I fall in love too easily, rendue mémorable par Chet Baker. Comme tous les anciens élèves du CNSM, Paul Lay a une belle maîtrise de son instrument ; il a aussi l'esprit d'aventure et une vaste culture du jazz. Pourtant, il n'évoque aucun de ses prédécesseurs ? Herbie Hancock, McCoy Tyner, Bill Evans, Keith Jarrett, Brad Mehldau ? dans l'art du trio. La main gauche solide et promeneuse, la main droite agile et joueuse, dialoguent entre elles avec esprit, s'apaisant dans des ballades émouvantes. Le style de Paul Lay est un bonheur pour l'auditeur. Emporté par un amour de la musique véritablement passionné, sans aucun exhibitionnisme, profondément sincère, voici donc un pianiste de 32 ans en pleine possession de son art, et que l'on se réjouit de suivre au fil de son évolution. (Michel Contat/Télérama)