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Boulez conducts Zappa

Année de parution :
2012
1 d.c.
Dans son autobiographie, Zappa explique que composer revient à faire sa tambouille. La partition fait office de recette tandis que l'œuvre jouée est le repas. Il faut vraiment être mauvais pour louper une omelette. En revanche, dès que la cuisine se fait art, il faut une équipe d'experts. Il en est ainsi des pièces orchestrales de Zappa. Elles sont : " très très difficiles " comme le dit Kent Nagano, lui qui avait la difficile tâche de diriger certaines de ces œuvres en 1983. C'est cette exigence, ce besoin de précision, de perfection, qui a amené Zappa vers Boulez. Toujours chez Zappa la musique raconte une histoire. e Perfect Stranger raconte la visite d'un représentant de commerce qui fait du porte à porte. L'article qu'il propose est un peu spécial, un aspirateur "gypsy-mutant". The Perfect Stranger commence un coup de sonnette, une tierce majeure précise Zappa. Un air atonal, mou et soupçonneux s'ensuit et l'on imagine sans mal la vieille mégère s'inquiéter du motif de cet imprévu. Un solo mièvre de violon lui répond : le baratin du vendeur qui cherche à s'introduire dans la demeure. Que ce soit avec un combo rock ou un orchestre de musique dite " sérieuse ", Zappa est aussi proche des jeux de tensions dynamiques de Varèse, de l'utilisation délirante de styles de Stravinsky que de l'humour de Carl Starling, le musicien attitré de Tex Avery. L'orchestre rend compte d'un dialogue entre deux registres langagiers : le vendeur et la femme au foyer. (xsilence.net)