Après Liszt et Chopin, Khatia Buniatishvili signe un «album concept» qui réunit des pièces au caractère intimiste, de Bach à Arvo Pärt. Le ton de l’album (intitulé Motherland) est celui de la confidence, le plus souvent susurrée à l’oreille. Aussi belles que soient ses couleurs pianistiques, son jeu paraît le plus souvent mièvre et alangui. Le climat d’apesanteur qu’elle confère aux différentes pièces leur ôte toute ossature (Clair de lune de Debussy, étiré à l’extrême). Pour les quelques réussites (Musica ricercata Nʿ 7 de Ligeti, l’Intermezzo Op. 117 Nʿ 2 de Brahms, malgré quelques effets appuyés, une Danse slave de Dvorák avec sa sœur Gvantsa…), ce piano aux vapeurs de nostalgie semble trop affecté. (letemps.ch)