La maison, le chez-soi : on le perçoit comme un lieu de repli frileux, d'indifférence à la marche du monde, d'abandon sans frein à l'hypnose consumériste, entre la télévision et les gadgets électroménagers. On valorisera plutôt le citoyen concerné, actif, qui voyage, qui descend dans la rue. Pourtant, à une époque où la vie collective semble se déliter, la maison est aussi une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, résister à l'éparpillement et à la dissolution. Dans l'ardeur que l'on met à rêver de l'habitation idéale se réfugie ce qu'il nous reste de vitalité, d'élans, de foi en l'avenir. C'est la thèse que veut défendre ce livre. Mais, en même temps, l'auteur aimerait saisir la façon dont le monde extérieur revient par la fenêtre, et l'acuité avec laquelle il se projette entre nos quatre murs. (L'éditeur)