Oeuvre de grande maturité stylistique et testament symphonique de son auteur, la symphonie nʿ3 se place dans la tradition de la symphonie « classique » avec un respect religieux pour les règles de la structure. L’ensemble fait sensation et s’impose comme un maillon essentiel dans l’histoire de la musique orchestrale italienne. Pièce de jeunesse d’un exilé italien à Paris, Italia, se veut une partition de démonstration et de parade sur fond de nationalisme musical. En 1909, alors que Paris n’a d’oreilles que pour les ballets russes de Diaghilev, le jeune compositeur veut s’affirmer avec une pièce didactique. Citant différentes mélodies célèbres dont les chansons napolitaines : Funiculi-Funiculà, Lariula et A marechiare, la pièce, d’une durée de vingt minute, favorise une architecture linéaire et monumentale. Le solide orchestre de la radio de Cologne fait preuve d’engagement et de discipline sous la battue d’Alun Francis, un chef rompu aux exhumations en tous genres. (Pierre-Jean Tribot / resmusica.com)