Le livre des amours
A fréquenter les contes et les mythes des peuples primitifs, il apparaît que les mille jeux du sexe furent partout célébrés à l'égal des manifestations les plus sacrées du bonheur d'être. Notre Occident, aujourd'hui, ne les estime plus inspirés par le diable, mais il n'ose point encore penser qu'ils peuvent, ou ont pu un jour, plaire à Dieu. Pour nos ancêtres simples, il va de soi que la force d'aimer prend sa source dans le Maître de la Création, et qu'il n'est pas de plus joyeux devoirs que de célébrer ces outils qui nous furent donnés pour la servir.
Les contes qui peuplent ce livre sont tous, évidemment, de tradition orale. Quel que soit le pays de leur naissance ils disent le même étonnement de se voir au soleil apès l'ombre insondable, le même émerveillement devant l'amour.
Il m'a plu de servir ces œuvres qui ont tant à nous apprendre sur un bonheur à réinventer.
H.G.