Automne 1913. Orpheline, Gabrielle Demachy vit avec sa tante, Agota, une vieille immigrée hongroise, qui l'a élevée en même temps que son propre fils, Endre. Celui-ci a disparu depuis 5 ans, lors d'une mission scientifique en Birmanie. Gabrielle, qui brûle d'un amour dévorant pour le jeune homme, refuse de croire à cette disparition. Elle trouve un allié inatendu en la personne de Michel Terrier, un employé du ministère de la guerre, qui lui ouvre une première piste. Quand le roman s'achève, en août 1914, la guerre s'apprête à engloutir l'Europe. Entre les deux, 900 pages très denses, où les fils de la narration s'entrecroisent impeccablement. Ce roman-fleuve est une ample fresque peuplée d'une foisonnante galerie de personnages, habitée par les passions, les complots, le crime, l'espionnage. Auteur d'une oeuvre littéraire de premier plan, Anne-Marie Garat s'est placée dans la grande tradition du roman français narratif à l'ancienne, qui va de Balzac à Martin du Gard. Elle a obtenu le prix Femina en 1992.