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Récits, romans et nouvelles
Année de parution :
2012
1936 p. : 18 cm
Ce volume montre que le patron de la NRF durant l'Ocuupation fut assez lucide. Il se situe quelque part entre le cynisme de Céline, la misogynie de Montherlant et la fraternité de Malraux. Celui dont Aragon appréciait le style s'est tellement détesté qu'il a fini par haïr tout le monde. Berl parlait de l'antisémitisme de Drieu comme d'une maladie qui avait fini en gangrène. Il reste pourtant un ton crépusculaire, une plume trempée dans la douleur du monde qui flirte avec le nazisme. L'idée de décadence, d'une vie dominée par la mort, le culte de l'échec, ce mélange d'aveuglement sur le monde et de lucidité sur soi, de désarroi désinvolte et de désespoir grave ne pouvait que conduire Drieu au pire. Il y a chez Drieu une complaisance pour la décadence, une jouissance morbide. "Rappelons cette évidence : Drieu est un grand écrivain" (Paulhan). C'est la littérature qui a sauvé Drieu la Rochelle. (Livres hebdo)