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La Traite des Noirs

histoire du commerce d'esclaves transatlantique, 1440-1870
Collection :
Bouquins [Texte imprimé] / collection dirigée par Guy Schoeller
Année de parution :
2006
1 vol. (XVI-1037 p.) : cartes, couv. ill. : 20 cm

Anglais, né en 1931, Hugh Thomas est un historien formé à Cambridge et à la Sorbonne. Spécialiste du monde hispanique et latino-américain, ainsi que des Antilles. Auteur en 1961 de la Guerre d'Espagne, coup d'essai qui était déjà un coup de maître, puis d'une Histoire de Cuba, d'une Histoire de la Conquête du Mexique et, tout récemment, (2003) des Rivers of Gold, peinture des premières décennies de l'empire espagnol aux Indes américaines.
Guillaume Villeneuve est l'auteur d'une soixantaine de traductions, surtout de classiques anglais (Anthony Trollope, Stephen Spender, Patrick Leigh Fermor, Walter Pater, Lesley Blanch) du grec ancien (Épicure) et de poèmes de Thomas Hardy, John Betjeman, Stevie Smith et Louis MacNeice recueillis dans l'Anthologie bilingue de la poésie anglaise parue en Pléïade en 2005. Il travaille actuellement à une biographie de Périclès (par D.Kagan) à paraître chez Tallandier à l'automne.


Tout n'a pas été dit sur la Traite des Noirs. Et notamment pourquoi un tel crime a pu durer si longtemps, près de cinq siècles. Dans ce livre, l'exposé le plus complet de la Traite transatlantique aujourd'hui disponible, Hugh Thomas tente de répondre à cette question. Il montre comment cette histoire est inextricablement liée à celle de l'Occident, dont elle occupe le centre, selon le mot de Tocqueville : " La destinée des nègres est en quelque sorte enlacée dans celle des Européens. Les deux races sont liées l'une à l'autre. " On verra comment, alors que le monde médiéval avait à peine tourné la page de l'esclavage massif, les découvertes géographiques, mais aussi l'idéal antique de la Renaissance vont le ranimer. Afrique puis Nouveau Monde font irruption dans la conscience européenne via le Portugal et l'Espagne qui mettent en place la Traite dès 1440. Peu à peu le point de gravité de l'odieux commerce - " le plus rentable des commerces ", disait Louis XIV - recherche de l'énergie humaine et sucrière, se déplace vers le nord, prenant toute sa part dans les conflits déchirant l'Europe et l'Amérique, après l'Afrique où sont déversés, déjà, des millions d'armes. Enfin, l'Angleterre, la plus grande bénéficiaire du système, décide d'en devenir le gendarme : la campagne visant à l'abolir, adossée aux révoltes des esclaves, sera la première grande cause humanitaire internationale.
Traite et esclavage ne disparaîtront pas pour autant. Hugh Thomas nous livre ici les témoignages directs des acteurs du commerce d'ébène : sous sa plume s'animent des êtres de chair et de sang, flotte la pestilence des négriers parés de noms charmants ou saints. L'histoire connaît-elle un sens, comme l'ont cru les Lumières ? Toutes les Traites sont-elles équivalentes ? Quel est le legs, durable, de cette histoire dans nos sociétés ? Peut-on refermer le débat avant de l'avoir ouvert ?