Dans la foulée de la création des premiers opéras baroques aux alentours de 1600, les compositeurs italiens développèrent rapidement le principe d’une musique instrumentale autonome, héritière du recitar cantando, où la ligne mélodique suit de près le texte tandis que l’accompagnement se simplifie, passant des amples polyphonies antérieures à une écriture plus aérienne, plus « accompagnante », comme dans le récitatif des opéras baroques et classiques plus tardifs. On découvrira ici deux compositeurs du nord de l’Italie, actifs pendant la première moitié du XVIIe siècle, dont les œuvres ne manquent pas de virtuosité, mais c’est encore une virtuosité qui cherche à imiter la voix plutôt qu’à inventer ses propres techniques – il faudra attendra la fin du siècle et des grands violonistes comme Corelli ou Tartini pour que ce soit l’instrument et sa technique qui donnent naissance au discours musical. Cela dit, on peut juger d’après les œuvres de Fontana et Buonamente que les voix de l’époque étaient douées d’une sacrée agilité. (qobuz.com)