Des détonations incessantes, un hurlement glaçant : "Arrêtez, il y a la petite ! " C'est Angèle Manunta, figée sur le siège passager, qui supplie. Une balle lui a fendu la cuisse, une autre broyé la hanche, une troisième transpercé le bras, mais elle ne pense qu'a sa fille de 10 ans blottie à l'arrière de la voiture. Depuis que le ton est violemment monté entre Yves, son mari, ancien nationaliste reconverti dans les affaires, et son associé, la famille ne vit plus, et les règlements de comptes ont repris. Pour ne jamais vraiment cesser. Ce "polar" du réel raconte la violence et le sang des liaisons mafieuses. On y croise des casinotiers d'Amérique latine, des flics véreux des RG, un ancien directeur du renseignement intérieur, des avocats pénalistes ciblés par des assassinats, des "ex-natio" devenus businessmen qui pactisent, s'enrichissent, tombent sous les balles, et même un futur garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti. On assiste éberlué à la collusion entre policiers, politiques et voyous. Depuis des décennies, pouvoir, argent, vengeance sonnent les heures les plus sombres d'Ajaccio. Une tragédie dont même les innocents ne réchappent pas.