Chose n'est pas courante de voir débarquer un bluesman de cette trempe, Français de surcroît, dans le train médiatique qui caractérise l'époque, entre promo-mayonnaise et réseaux connectés. Un univers lointain de ce qui motive un disque comme "Temperamental", retour aux sources d'un blues charmé par le bayou, frotté contre le rock'n'roll fifties, la soul, le funk et les expérimentations en tous genres. Au chapitre des curiosités, "The greatest" chanté avec la chinoise Zhang Xiao Li emmène le duo du Mississippi à Shangai à grand coups de riffs électriques sur un air de banjo et d'harmonica. Plus loin "Say little girl" voit Rosemary Standley (Moriarty) harmoniser avec le cow-boy sur fond de sitar et boîte à rythmes ! "Temperamental" permet à Don Cavalli de s'ouvrir à de nouveaux horizons et d'assurer une superbe mutation et mériter tout autant que The Black Keys, d'être porté aux nues.