Aller au contenu principal
Aucun vote pour le moment
couverture du document
Veuillez vous connecter pour réserver
Disponible

Symphonie nʿ 2. la procession nocturne, eglogue

Rabaud, Henri Compositeur, Compositeur
Année de parution :
2012
1 d.c.
Henri Rabaud, fils d'une famille très musicienne, embrasse la carrière musicale avec tempérament et personnalité, comme en témoigne le flamboiement et l'ambition de sa Symphonie nʿ2 (ici légitimement dévoilée en première mondiale!). On regrette trop souvent le manque de défrichement et de curiosité des labels moteurs; preuve est à nouveau faite que l'initiative (et la justesse de vue) vient des petits éditeurs, passionnément investis pour la redécouverte de la musique française. Rabaud bien oublié aujourd'hui fut pourtant un compositeur académique particulièrement célébré de son vivant (il devient membre de l'Institut en 1918). Celui qui né en 1873, obtient le Premier Prix de Rome en 1894 avec la cantate Daphné, se montre a contrario des romantiques sauvages et remontés tels Berlioz ou Debussy, plutôt inspiré par le motif romain et sa Symphonie nʿ2 porte avec éloquence un lyrisme orchestral très marqué par ce séjour ultramontain. Le futur chef à l'Opéra de Paris entre 1908 et 1914, y révèle une saine sensibilité propre à embrasser la massif symphonique non sans noblesse, grandeur, souvent fièvre ardente et communicative, dans des formats parfois impressionnants. Belle complicité enfin entre le chef et les instrumentistes du Philharmonique de Sofia: l'Eglogue (composée à Rome vers 1894 et créée en 1898) fait souffler un vent printanier où s'accomplit la magie des cordes avec le hautbois aérien, d'une angélique inspiration. Rien à reprocher ni à discuter au geste d'une rare subtilité de ton, sachant laisser s'épanouir la caresse voluptueuse des instrumentistes solo (cor magnifique entre autres). De sorte que comme l'envisage la notice, il flotte dans cette églogue essentiellement classique, des réminiscences du Prélude à l'Après midi d'un faune de Debussy: même aspiration à une harmonie rêvée et miraculeuse avec la nature, même enchantement d'un orchestre éblouissant par ses teintes mordorées et glissantes. (Carl Fisher / clasiquenews.com)