Le titre Young Apollo renvoie à un vers de Hyperion, poème inachevé de Keats: «Il se tient devant nous—le nouveau dieu-Soleil étincelant, frissonnant de vitalité radieuse.» Voilà une excellente image autour de laquelle forger une œuvre en style «fanfare»; et, parce qu’il est remarquablement monotonal, l’op. 16 de Britten repousse d’un cran le brio de la Toccata du Concerto pour piano. De fait, la tonalité de la majeur (si importante chez Britten lorsqu’il s’agit d’exprimer de telles caractéristiques) y est constante—d’aucuns en vinrent même à suggérer que ce fut ce qui poussa le compositeur à retirer l’œuvre à l’issue de la seconde représentation (elle ne sera rejouée qu’en 1979, trois ans après sa mort). Mais la Sinfonia da Requiem (trois fois plus longue que Young Apollo), centrée sur ré dans chacun de ses mouvements conjoints, est tout aussi monotonale avec, de surcroît, une pulsation ternaire quasi permanente. Dans Young Apollo, Britten évite la monotonie en variant énormément la texture (utilisation d’un quatuor à cordes et d’un orchestre à cordes) et l’écriture pianistique; jamais il n’expliqua pourquoi il retira cette partition. (Robert Matthew-Walker/hyperion.co.uk) Sinfonia da Requiem, op. 20, pour orchestre, est une œuvre musicale de Benjamin Britten, composée en 1940 alors qu'il avait 26 ans. Au départ, c'était une œuvre commanditée par le gouvernement impérial japonais pour commémorer le 2 600e anniversaire de la fondation de l'Empire (considérée en 660 av. J.-C.). L'usage d'un titre d'œuvre faisant référence au christianisme et le caractère pacifiste du programme la firent rejeter du commanditaire. Ce fut se première œuvre majeure écrite pour orchestre. (wikipedia)