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Meddle
Pink Floyd 943, 943
Collection :
Discovery; 06
Année de parution :
2011
1 d.c. (boitier carton.)
Loin des déchirements ultérieurs, David Gilmour et Roger Waters sunissent dentrée par le pouvoir de la basse. Les deux se répondent et bâtissent "One of These days", lun des titres les plus violents de leur discographie. Portée par le vent, la guitare arrive et vole telle le goéland au-dessus de ce magma de notes tribales. Un courant dair, un groupe qui se sent pousser des ailes au point de se laisser aller jusquà la menace explicite, éructée par le batteur avant un déclenchement de fureur binaire, de couper lauditeur en petits morceaux. Une véritable machine de guerre que cette introduction, qui pourtant se fait casser net dès le second morceau. Le groupe se tourne alors vers le méditatif et la pop tranquille avec "A pillow of winds", une invitation à la sieste signée Gilmour. Ce nest pas "Fearless" qui nous sortira de la torpeur ni le reste de cette face A qui nest pas la plus marquante de lhistoire de Pink Floyd, bien quelle reste tout à fait agréable. Mais ce que lon retiendra globalement de Meddle, cest quil marque quelque part les derniers instants de totale concordance dans le groupe. Le meilleur exemple revenant bien sûr à "Echoes". Après "Atom heart mother", un autre titre de 25 minutes nous est offert. Cependant là où le premier titre était un bazar foutraque, on sent que cette fois-ci Pink Floyd a fait leffort de structurer son uvre. Accidentellement Rick Wright a fait surgir une note de sonar de son instrument. En brodant dessus, le groupe instaure une ambiance, un matelas sur lequel les voix de Gilmour et Wright sallongent avec un bonheur contemplatif jouissif. Tout concorde à faire de ce titre lun des grands moments des seventies. "Echoes" hisse à lui seul Meddle dans le panthéon floydien malgré sa face A relativement faible. Il est en tous cas la quintessence du Pink Floyd davant Dark Side of the moon (d'après Captain Destroy / destination-rock.com)