Né en 1978, Joseph Calleja fait ses débuts sur scène en 1997, à Malte. Il interprète Macduff dans Macbeth de Verdi et gagne, dans la foulée, la compétition Hans Gabor Belvedere. En 1998, il remporte le concours Enrico Caruso à Milan et obtient un prix l’année suivante à l’Operalia de Plácido Domingo qui lui ouvre les portes des maisons d’opéra américaines. Son chant ose des inflexions poignantes qui traduisent la vulnérabilité, voire le désarroi, des personnages qu’il interprète. Cette infinitésimale fêlure, ce vacillement de l’intonation quand le ténor quitte les limites du bel canto pour aborder des rôles spinto rappellent les légendes du passé : Jussi Bjvrling, Beniamino Gigli, Giuseppe Di Stefano ou encore Enrico Caruso. On peut ne pas aimer, mais on doit reconnaître que Calleja chante le cœur sur la main. Intitulé The Maltese Tenor, le disque s’est classé, dès sa sortie, dans les dix meilleures ventes en Allemagne, tous genres confondus. (Eric Dahan / liberation.fr)