Nous sommes ici à l'opposé d'une tradition philosophique qui a le plus souvent défendu une forme de maximalisme moral, en vertu duquel nous aurions non seulement des engagements à l'égard des autres, mais aussi à l'égard de nous-mêmes. Contre cette tendance, Ruwen Ogien plaide pour un minimalisme moral, fondé sur le seul principe qui nous enjoint d'éviter de nuire à autrui, avec cette conséquence que rien de ce nous faisons à nous-même n'a d'importance morale. En précisant toutefois que ce minimalisme éthique ne doit pas être confondu avec le minimalisme politique, lequel s'accomode fréquemment d'un maximalisme moral. Un livre salutaire qui vient à point nommé bousculer les lieux communs du moralisme ambiant. (Lire)