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Les |mots et les choses

une archéologie des sciences humaines
Collection :
Collection Tel [Texte imprimé]
Année de parution :
1992
400 p. : couv. ill. en coul. : 20 cm
Il ne s'agit pas ici d'une "histoire" des sciences humaines, mais d'une archéologie de ce qui nous est contemporain. Les sciences humaines sont plus que du domaine du savoir : déjà des pratiques, déjà des institutions. Michel Foucault analyse leur apparition, leurs liens réciproques et la philosophie qui les supporte.C'est tout récemment que l'"homme" a fait son apparition dans notre savoir : il est né d'une mutation intérieure à notre culture, à partir du XVIIᵉ siècle, dans les trois domaines où le langage classique avait le privilège de pouvoir représenter l'ordre des choses - grammaire générale, analyse des richesses, histoire naturelle. Au début du XIXᵉ siècle, une philologie se constitue, une biologie également, une économie politique. Les choses y obéissent aux lois de leur propre devenir et non plus à celles de la représentation. Le règne du Discours s'achève et, à la place qu'il laisse vide, l'"homme" apparaît - un homme qui parle, vit, travaille, et devient ainsi objet d'un savoir possible.Le jour, prochain peut-être, où ces conditions changeront derechef, l'"homme" disparaîtra, libérant la possibilité d'une pensée nouvelle.
Les sciences humaines d'aujourd'hui sont plus que du domaine du savoir : déjà des pratiques, déjà des institutions. Michel Foucault analyse leur apparition, leurs liens réciproques et la philosophie qui les supporte. C'est tout récemment que l'"homme" a fait son apparition dans notre savoir. Erreur de croire qu'il était objet de curiosité depuis des millénaires : il est né d'une mutation de notre culture. Cette mutation, Michel Foucault l'étudie, à partir du XVIIᵉ siècle, dans les trois domaines où le langage classique - qui s'identifiait au Discours - avait le privilège de pouvoir représenter l'ordre des choses : grammaire générale, analyse des richesses, histoire naturelle. Au début du XIXᵉ siècle, une philologie se constitue, une biologie également, une économie politique. Les choses y obéissent aux lois de leur propre devenir et non plus à celles de la représentation. Le règne du Discours s'achève et, à la place qu'il laisse vide, l'"homme" apparaît - un homme qui parle, vit, travaille, et devient ainsi objet d'un savoir possible.Il ne s'agit pas là d'une "histoire" des sciences humaines, mais d'une archéologie de ce qui nous est contemporain. Et d'une conscience critique : car le jour, prochain peut-être, où ces conditions changeront derechef, l'"homme" disparaîtra, libérant la possibilité d'une pensée nouvelle.