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Les jours enfuis

Année de parution :
2017
1 vol. (490 p.) : 22 cm
Poursuivant son exploration mélancolique du lien conjugal, l'écrivain nous convie à nouveau à partager l'intimité du couple Calloway, dans le New York des années 2000. C'est en 1992, lorsqu'il a publié "Trente Ans et des poussières", que l'on a fait la connaissance de ce couple vibrionnant, plus charmeur qu'arrogant, ambitieux qu'arriviste, elle courtière en Bourse, lui éditeur débutant, confrontés à une première crise conjugale dans le décor fébrile du New York des années 1980. dans "La Belle Vie", on découvrait un couple assurément entré dans le rang : deux enfants, un loft dans le quartier en vogue de Tribeca, des amis leur ressemblant, intellos ou artistes dans l'âme, financièrement plutôt bien lotis. Dans ces "Jours enfuis", Corrine et Russell abordent la cinquantaine : nous sommes en 2006 quand s'ouvre le roman, qui se refermera dix-huit mois plus tard, au lendemain du chaud-froid émotionnel collectif que constituent la faillite financière de 2008 et l'élection de Barack Obama. Les affaires de Russell Calloway, éditeur littéraire indépendant et respecté, virent bientôt au désastre, tandis que Corrine, devenue scénariste, et toujours impliquée dans des actions caritatives, renoue avec un ancien amant, Luke, celui-là même qu'elle avait rencontré, dans "La Belle Vie", au matin du 12 septembre 2001, au pied des tours mortes du World Trade Center, et pour lequel elle avait mis déjà en question son union avec Russell. S'attachant à installer autour du couple en crise une prenante galerie de personnages secondaires, ressus©citant dans les pensées de Russell et Corrine les fantômes du passé qui les accompagnent au présent, Jay McInerney fait une nouvelle fois merveille dans le rôle délicat (et plus mélancolique que jamais) du scrutateur des choses humaines en ce qu'elles ont de plus intime, de plus évanescent, de plus instable, de plus insaisissable et précieux. (Télérama)