Le |serpent à plumes
Philippe Mikriammos a traduit une quarantaine d'auteurs de langue anglaise, dont William Burroughs, Gore Vidal, Angela Carter, Muriel Spark, Sean O'Faolain, Ezra Pound et Joanna Scott. En 1985, il a organisé à Royaumont les trois jours de lecture intégrale des Cantos et a publié, à cette occasion, la première édition en volume des Ur-Cantos. Il a traduit une partie de l'Anthologie bilingue de la poésie anglaise (Pléiade, 2005).
En 1926 paraît l'un des plus grands romans contemporains inspirés par le Mexique, une oeuvre unique en son genre : Le Serpent à plumes, l'avant-dernier roman de D. H. Lawrence (1885-1930). Le voici publié pour la première fois en France dans sa version intégrale, dans une traduction de Philippe Mikriammos conforme à l'édition Cambridge des oeuvres de l'auteur, la seule qui fasse référence. Le roman raconte l'histoire de Kate, une Irlandaise qui, de passage au Mexique, fait la connaissance de deux hommes, un érudit, don Ramón, et un général, don Cipriano, lesquels ont entrepris de créer une nouvelle religion fondée sur le panthéon aztèque et de réorganiser en ce sens la société mexicaine. Une fresque hautement colorée et luxuriante dont la puissance et la violence sont à la mesure des dix ans de révolution et de guerre civile que venait de vivre le Mexique lorsque Lawrence y séjourna. Les hymnes qui émaillent le roman figurent parmi ses plus belles créations. Et les découvertes sensuelles de Kate esquissent déjà les révélations érotiques de Constance Chatterley, dans le roman qui fera scandale deux ans plus tard.
Ce volume contient également les principaux autres textes écrits par Lawrence en Amérique du Nord : Matinées mexicaines, un livre de voyage, ainsi que la trilogie L'Amazone fugitive, L'Étalon, La Princesse, qui porte à la fois sur le Mexique et le Nouveau-Mexique, et où Lawrence décrit une femme en quête de son destin, thème central de toute son oeuvre.