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La Confession négative
Année de parution :
2009
524 p. : 21 cm
L'homme qui parle est un écrivain français qui se souvient. Son nom n'est pas donné. Quelque trente ans plus tôt, il a quitté une enfance mo©deste et une adolescence incer©taine pour vivre une aventure extrême : la guerre. Qu'est-ce qui pousse le jeune homme ? Le défi initiatique, le goût du risque ? Non, il veut être écrivain, s'étant persuadé que l'expérience de la guerre est nécessaire à qui veut écrire. Céline, Drieu, Malraux et Junger n'en sont-ils pas les meilleures preuves ? Durant l'été de 1975, il prend un avion et s'engage dans les Pha©langes libanaises. a kalachnikov, loin de l'apaiser, semble le galvaniser. Il crache son venin et se répand en imprécations contre l'ennemi palestinien, mais aussi le "communisme" considéré en une large acception. Son époque le révolte ; il la trouve veule, livrée au sentimentalisme, à la démagogie. Cette détestation a un visage, celui des journa©listes qui couvrent le conflit. Le narrateur n'a pas de mots assez durs pour conspuer ceux qui écrivent parce qu'ils n'ont pas le courage de s'engager. Plus il s'enfonce dans la guerre, plus il déteste son Limousin natal, son milieu et la médiocrité des provinces fran©çaises en paix, au milieu de gens sans histoire. Son récit de bruit et de fureur est proprement saisissant. Il n'est pas aimable. Mais est-ce la vocation de la littérature ? (Le Figaro.fr)