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Keyboard works
Les Variations Goldberg BWV 988
Bach, Jean-Sébastien Compositeur, Compositeur
Année de parution :
2012
1 d.c. carton.
Les Variations Goldberg constituent une uvre pour clavecin composée par Johann Sebastian Bach portant le numéro 988 dans le catalogue BWV. Cette uvre, composée au plus tard en 1740, constitue la partie finale - et la clef de voûte - de la Clavier-Übung publiée à Nuremberg par Balthasar Schmidt. Elles représentent aussi un des sommets de la forme « thème avec variations », et une des pièces les plus importantes écrites pour clavier. L'uvre est d'une richesse extraordinaire de formes, d'harmonies, de rythmes, d'expression et de raffinement technique, le tout basé sur une technique contrapuntique inégalable. Écrites vers le début des dix dernières années de la vie de Bach, elles inaugurent la série des uvres mono-thématiques et contrapuntiques de sa musique instrumentale. On retrouve l'importance de ces Variations Goldberg dans le manuscrit autographe de la main de Bach, qui n'a été découvert qu'en 1974 en Alsace par Olivier Alain : parmi les additifs et corrections, Bach a ajouté une série de « quatorze canons sur les huit premières notes fondamentales de l'Aria », dont le principe se retrouve dans ses uvres plus tardives, telles que L'Offrande musicale et L'Art de la fugue. À partir de l'Aria introductive, une sarabande lente et ornée, et fondée sur le motif de basse très répandu de la "gagliarda italiana" (gaillarde italienne), Bach crée un immense univers en développement, qui regroupe de nombreux styles musicaux : Canons, fugues, gigues, chorals ornés. Ce développement se compose de trente variations, séparées en deux grandes parties de quinze variations, la seconde partie commençant par une ouverture. Après ces trente variations dans lesquelles Bach emploie tous les moyens imaginables pour partir du même point et pour revenir au même point (chaque variation correspond à une mesure de l'aria), il clôt le cycle par une réitération de l'aria, laissant suggérer que rien n'est achevé. Le nombre de mesures et la tonalité des mouvements (Aria, 30 variations, Aria da Capo) concordent, la relation est parfaite, ce qui était très important pour Bach. En plus de la division en 2 parties de quinze Variations, elles se regroupent également en 10 ensembles de 3 variations, fournissant pour support une gradation contrapuntique concluante : chaque troisième mouvement est un canon, les intervalles d'imitation montant successivement de l'unisson (dans la variation.3) à la neuvième (variation 27). Au lieu du canon à la 10e prévisible, la variation 30 est un quodlibet qui combine avec fantaisie plusieurs thèmes populaires en contrepoint : « Ich bin so lange nicht bei dir gewest, ruck her, ruck her » (Il y a si longtemps que je ne suis plus auprès de toi, rapproche-toi, rapproche-toi); et « Kraut und Ruben haben mich vertrieben / Hätt mein Mutter Fleisch gekocht, so wär ich länger blieben) » (Choux et raves mont fait fuir, Si ma mère avait fait cuire de la viande, je serais resté plus longtemps ». La première mélodie était très répandue au XVIIe siècle comme "Kehraus", dernière danse : morceau que l'on jouait pour faire comprendre que la soirée dansante se terminait. (wikipedia)