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Je ne suis pas une héroïne

Fargues, Nicolas Auteur du texte , Auteur du texte
Année de parution :
2018
272 p. : ill. en coul. : 21 cm
Géralde a arrêté Tinder : « C’est comme le McDo : tu salives avant et tu regrettes après. » A 30 ans, belle, cultivée, elle s’épuise à ne croiser que des « Jimmy », des types d’une nuit ou d’une semaine, quelques mois au mieux, et désespère de ne jamais rencontrer un « Jim », « le vrai, le définitif, le solide, l’indubitable ». Enfermée dans une douche de l’aéroport de Sydney, le temps d’une escale, elle fait le compte triste de sa vie amoureuse. L’œil acéré, Nicolas Fargues, qui se met dans la peau d’une femme, décrit avec son sens dévastateur du détail le comportement du mâle ordinaire[...] Passée la première partie, nerveuse, rageuse, vinaigrée, le roman s’éclaircit, change de tempo et de langue, raconte une autre histoire d’amour. La bonne, cette fois-ci ? Mais l’essentiel n’est peut-être pas là, même si sur ce sujet Nicolas Fargues sait surprendre par son talent à capter l’air du temps et par son vocabulaire. Ce douziè©me roman revient de manière plus radicale sur les relations interculturelles. Adoptant, à la premiè©re personne du singulier, le point de vue de son personnage — une Française à la peau noire —, il montre, au quotidien, comment cette couleur lui est sans cesse renvoyée à la figure : les remarques sur ses cheveux — « ce sont des vrais ? » —, les interrogations sur ses origines, l’utilisation du mot « Black » plutôt que « Noire » (« personne ne t’appel©le White nulle part, je suppose »), les collants « couleur chair » (« chair de qui ? »), jusqu’à n’en plus pouvoir « d’être régulièrement qualifiée de féline, d’inspirer spontanément les mots tigresse, lionne ou panthère ». Roman d’amour, Je ne suis pas une héroïne est aussi un texte politique, vif et stimulant, sur l’identité française. (Télérama)