Disque Officiel de la Folle Journée 2014. Entre l'incandescence de la vie et le zen bouddhiste, il n'y a qu'un infime pas. Ainsi Jack Kerouac, dans sa quête inépuisable de l'infini, nous emmène-t-il sur les routes de l'Amérique, des canyons aux étoiles. Une Amérique entre fantasmes et vérités, sur l'idée d'une longue route - la mythique "Route 66" - comme un parcours musical précis traversant les Etats-Unis géographiquement et musicalement : "A l'est de ma jeunesse, à l'ouest de mon avenir" (Kerouac). C'est sur ces traces et sur la recherche de l'infiniment grand dans l'infiniment petit que s'est construit tout ce disque. J'ai pu ainsi découvrir des paysages inédits : Amy Beach compositrice de génie, ou Percy Grainger devenu américain par vocation ; la création mondiale de Hyung-ki Joo qui composa Chandeliers à New York après le 11 septembre ; la méditation hypnotique de John Adams, John Cage ou Philip Glass ; ou encore la filiation passionnante entre Bernstein, Copland et Ginastera, son élève à Bloomington et vecteur de l'influence sudaméricaine ; le lien intime entre Gershwin et le jazz, qui inspira Bill Evans ou Keith Jarrett. Pour clore ce périple, Natalie Dessay nous offre sa présence exceptionnelle dans une version inédite de Cole Porter composée spécialement pour ce disque par Raphaël Merlin du Quatuor Ebène.