Doggumentary, la cuvée 2011du californien Snoop Dogg, annoncée comme la suite de Doggystyle, chef-d'oeuvre des années 1990, est censée relancer les machines. Pour affoler les compteurs, les invités se bousculent au portillon (Kanye West, R. Kelly, Bootsy Collins, le boucanier country Willie Nelson...), et Snoop Dogg, star flegmatique, reste concentré sur son sujet, variant les cadences avec la dextérité, l'abandon et la gouaille d'un affranchi de la rime. Comme nombre de superproductions rap, ce Doggumentary est trop long et assez inégal, mais sept ou huit morceaux bien tassés et le chic unique du rappeur lui donnent toujours une longueur d'avance sur la concurrence. (Laurent Rigoulet / Télérama)