A l'occasion du 50è anniversaire de la mort de Léon Werth, Viviane Hamy lui rend le plus bel hommage en publiant et en rééditant son oeuvre littéraire. Un grand écrivain français, trop peu connu, voire totalement oublié. Mobilisé comme simple soldat , il se porte volontaire pour le front et il rejoint en 1915 un régiment destiné à occuper un des pires secteurs, la Woëvre. Clavel, c'est Werth. Avec Clavel-Werth, on entre peu à peu dans la boue des tranchées, dans un lent voyage au fond de l'absurde. Ce roman a été écrit dès 1916-1917, mais publié en 1919, à la sortie de la guerre. C'est le roman de la haine de la guerre, mais aussi le livre de la haine de tous ceux qui l'on rendue possible, à commencer par les mouvements socialistes et anarchistes dont Werth est issu. Il reconnaît ses propres responsabilités : "Si j'ai prétendu faire la guerre pour imposer la paix, c'est parce qu'on m'a trompé... peut-être parce que j'ai bien voulu être trompé, parce que cela m'épargnait la révolte ou la désertion".