Pierre Bergounioux poursuit son travail d'introspection dans le deuxième tome de son journal. Il y confesse sa douleur lorsqu'un moment de sa journée n'a pas été consacré à l'essentiel : lire, écrire, sculpter. L'homme est un mélancolique, très exigeant dans la gestion de son quotidien, malheureux quand il ne fait pas quelque chose de vital. Il nous convie dans l'intimité de sa pensée, au plus près de son intelligence. Nous avons là un outil pour ses oeuvres en formation. Il nous éclaire magnifiquement sur leurs conditions d'élaboration, les réflexions qui les sous-tendent et les génèrent. La lecture de ce carnet nous pousse à aller plus loin pour découvrir les autres facettes de cet auteur attachant. Mélancolique artisan de la plume, il se double d'un athlète acharné de la pensée et confirme sa place éminente, livre après livre, parmi les écrivains qui font aujourd'hui référence. (Le Magazine littéraire)