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Black up

Année de parution :
2011
1 d.c. (pochette feutrine)
Dirigé par Palaceer Lazaor (Digable Planets) et Ishmael Butler, Shabazz Palaces, le combo de Seattle est une entité hip-hop inclassable. Le mythique label indie Sub Pop les signe, s’ouvrant pour la première fois à des rythmiques jusqu’alors inconnu. Etrange paradoxe ? Pas tant que cela tant Shabazz Palaces prend à un malin plaisir à étirer ses fondations. Black Up est ainsi le premier LP du groupe. Musique répétitive empruntant ses rythmiques à l’Afrique, ses sub-basses à l’Angleterre et son flow nonchalant à la West Coast, Black Up est un album aussi lourd qu’un soleil de plomb. Chaque piste accentue sa lancinance pour mieux vous plonger dans un état léthargique et prend alors la tangente pour mieux vous vriller le cerveau. On croit tenir le bon bout mais le moindre morceau révèle plusieurs constructions enchevêtrées. On titube devant les arrangement dysharmoniques de Free Press and Curl et An Echo from the Hosts that Profess Infinitum. L’atmosphère devient moite, limite suffocante, et pourtant, jamais Black Up ne se fait plombant. Les samples répétitifs à l’extrême ne sont en rien rédhibitoire, au contraire, on prend plaisir à s’y enfoncer lentement. Shabazz Palaces confirme toutes ses promesses avec ce Black Up fascinant de noirceur contenue. Totalement acquis à la cause d’un abstract hip-hop refusant tout catalogage mais évitant de s’égarer dans des contrées abscons, Black Up est un poison propageant lentement mais durablement son venin. (b2b / chroniqueselectroniques.net)