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Disponible

Alger, capitale de la révolution

de Fanon aux Black Panthers
Année de parution :
2019
1 vol. (279 p.) : ill. : 20 cm
Cette biographie passionnante nous plonge au cœur de l’effervescence révolutionnaire mondiale des luttes anticoloniales. Dans ces mémoires, Elaine Mokhtefi fait de l’internationalisation des luttes son grand combat. Militante dès son plus jeune âge au sein du Mouve- ment des jeunes pour la paix et la justice dans le monde, Elaine Mokhtefi quitte New-York pour l’Europe en 1951. Elle restitue une fresque du Paris d’après-guerre, encore traumatisée par l’occupation. Elle s’immisce alors dans le milieu étudiant, de la Sorbonne aux Beaux-Arts, avant d’épouser la cause de l’indépendance algérienne. À partir de 1959, elle décide de se dédier pleinement à cette tâche au sein l’Office algérien de New York – un petit groupe de travail qui s’évertue avec succès à faire une place au FLN au sein des Nations Unies Débarquée à Alger en octobre 1962, Elaine Mokhte- fi la qualifie de « capitale du Tiers-Monde ». Elle est notamment en charge du premier Festival panafricain en 1969 ainsi que de l’accueil de nombre mouvements de libération : Angola, Mozambique, Afrique du Sud... La section internationale du Black Panther y trouve également refuge avec l’arrivée clandestine d’Eldrige Cleaver. Elaine Mokhtefi nous raconte au plus près leur relation militante, son travail d’interprète, de compa- gnonne de route. Contrainte de quitter l’Algérie en 1974, elle déclare n’avoir aucune rancune et offre une véritable déclara- tion d’amour à ce pays : « Mon histoire avec l’Algérie ne se terminera jamais. Elle a envahi et occupé mon être depuis toutes ces années. J’étais un des rêveurs qui y sont allés pour construire un monde nouveau. » Au cours de sa vie, elle a côtoyé de près les grandes figures de l’époque : Frantz Fanon, Eldrige Cleaver, Fidel Castro, Houari Boumédiène, Ahmed Ben Bella, Ho Chi Minh et tant d’autres. Son témoignage permet de faire l’écho des relations de pouvoir, de séduction et d’égo de ces grands révolutionnaires emportés par la Cause. Ce récit n’est pas le simple récit autobiographique d’une militante : c’est aussi une manière intime et vivante de reconsidérer le militantisme internationa- liste, la politique tiers-mondiste et de découvrir l’envers du décor d’un moment révolutionnaire dont nos luttes (notamment antiracistes) sont encore héritières. Publié chez Verso books en langue anglaise (août 2018), l’ouvrage a connu un véritable succès. Elaine Mokhtefi, parfaitement francophone, s’est elle-même chargé d’en restituer une version en français.
Elaine Mokhtefi (née en 1928 à New York) est issue d’une famille juive de la classe ouvrière américaine. La lutte pour l’indépendance l’a conduite à vivre douze ans en Algérie où elle a travaillé comme journaliste et traductrice. Elle s’est mariée à un ancien membre de l’Armée de libéra- tion nationale algérienne (ALN) devenu écrivain, Moktar Mokhtefi, décédé en 2015.