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Les élites françaises entre 1940 et 1944. De la collaboration avec l’Allemagne à l’alliance américaine

Année de parution :
2016
496 p. : 23 cm
Les classes dirigeantes françaises, confrontées à un peuple jugé trop rétif, ont pris au 19e siècle l’habitude de s’appuyer sur des homologues étrangères. Au siècle suivant, elles ont opté pour leurs partenaires d’Allemagne et des États-Unis. C’est leur "Collaboration" politico-policière avec le Reich vainqueur, règlement de comptes contre une partie importante de la population, qui est étudiée ici. L’attachement durable des classes dirigeantes françaises au tuteur allemand et au tandem Laval-Pétain, qu’elles avaient choisi dès 1934, se prolongea souvent jusqu’à la libération de Paris. Cette réalité dicta leur ralliement à la Pax Americana, ralliement aussi spectaculaire qu’ignoré des foules : endosser "les habits neufs de la collaboration" permettrait de maintenir intact le statu quo. L’objectif semblait à portée de main quand les Américains promurent, en débarquant en Afrique du Nord en novembre 1942, leurs protégés Darlan et Giraud. D’ordinaire simple formalité pour le capital financier, la question du pouvoir politique pour l’après- Libération se transforma pourtant en brûlot. De Gaulle n’aimait pas la tutelle américaine plus que l’allemande et n’était pas disposé à céder l’Empire : élites françaises et Américains le détestèrent en chœur bien qu’il n’eût jamais été un modèle de subversion. Mais comme il était soutenu par le peuple français, très au-delà de sa mouvance, décideurs français et américains durent, à contrecœur, s’en accommoder… L'aiteur, Annie Lacroix-Riz, est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris 7. (L'éditeur)